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Propos racistes dans «Envoyé spécial» : Réaction du Garde des Sceaux

Un couple blanc de sympathisants RN invective leur voisine noire dans un reportage d'«Envoyé spécial». Le Garde des Sceaux réagit et demande la suspension d'une fonctionnaire pour ses propos racistes. Une enquête est ouverte par le procureur de la République...

Un reportage diffusé jeudi soir dans l’émission «Envoyé spécial» sur France 2 a mis en lumière des propos racistes tenus par un couple blanc de sympathisants du Rassemblement National envers leur voisine noire, Divine Kinkela, qui assure subir régulièrement des agressions verbales et des cris de singe. Face à ces propos «absolument inadmissibles», le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a rapidement réagi en demandant un rapport en vue de la suspension d’une fonctionnaire du tribunal de Montargis impliquée.

Une aide-soignante victime d’un déferlement de haine raciste

Divine Kinkela, aide-soignante vivant en France depuis 30 ans, témoigne dans le reportage du calvaire qu’elle vit au quotidien, harcelée et insultée par ses voisins. Originaire du Congo, elle relate les injures à caractère raciste qu’elle subit régulièrement telles que «Va à la niche !» ou encore des imitations de cris de singe, le tout sous l’œil des caméras d’«Envoyé spécial».

Son voisin, interrogé après avoir suivi un déplacement de Jordan Bardella, le président du RN, tient lui aussi des propos choquants, accusant «les Mustapha, les tout ce que vous voulez» de «ne pas respecter les coutumes de la France». Sa compagne, dont le visage est flouté, s’en prend violemment à l’aide-soignante : «Te voilà encore toi ? On t’a invitée ? Non ! Tu dégages ! J’ai quitté les HLM à cause de gens comme toi».

Le Garde des Sceaux demande la suspension d’une fonctionnaire

Les images et les paroles rapportées dans le reportage d’«Envoyé spécial» ont fait réagir jusqu’au sommet de l’État. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé avoir «demandé aux chefs de la cour d’appel d’Orléans un rapport immédiat en vue de la suspension à titre conservatoire de la fonctionnaire du tribunal de Montargis pour ses propos absolument inadmissibles tenus dans cette vidéo».

La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux.

– Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux

Il rappelle fermement que «la haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux», soulignant la gravité de tels actes lorsqu’ils sont commis par un agent du service public censé incarner l’impartialité de la justice.

Une enquête ouverte par le parquet de Montargis

Au niveau judiciaire, le parquet de Montargis a annoncé s’être saisi des faits dès vendredi. Selon le procureur de la République Jean-Cédric Gaux, les «paroles et comportements constatés pouvant revêtir les qualifications pénales d’injures publiques et non publiques à caractère racial, provocation publique à la discrimination et violence sans incapacité à caractère raciale».

Une enquête a donc été ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sanctionner les auteurs de ces actes racistes. Les images impliquant une fonctionnaire de justice ont particulièrement choqué, remettant en cause la neutralité et l’exemplarité attendues des agents publics.

Un sujet brûlant à l’aube des élections européennes

Ce reportage d’«Envoyé spécial» tombe à un moment où les questions d’immigration et d’identité sont au cœur des débats, notamment avec la montée des partis d’extrême-droite en Europe. En France, le Rassemblement National espère réaliser une percée aux élections européennes de juin 2024, surfant sur ces thématiques clivantes.

L’affaire de Montargis vient rappeler la persistance des actes et paroles racistes dans la société française, y compris chez des sympathisants RN. Un constat qui tranche avec l’image de «normalisation» que tente de donner le parti de Jordan Bardella ces dernières années en s’éloignant des dérapages de l’ère Jean-Marie Le Pen.

Cette polémique tombe donc au plus mal pour le RN et risque d’écorner sa stratégie de dédiabolisation à moins d’un an du scrutin européen. Elle pose aussi la question de la pénétration des idées d’extrême-droite au sein même de la fonction publique et des institutions régaliennes comme la justice, censées pourtant garantir l’égalité de tous les citoyens.

Le racisme, un fléau qui reste d’actualité en France

Au-delà du monde politique, l’affaire de Montargis illustre surtout le racisme ordinaire subi par de nombreuses personnes issues de l’immigration ou des DOM-TOM au quotidien. Malgré les appels répétés à la tolérance et les dispositifs anti-discrimination, force est de constater que les préjugés restent tenaces dans certains segments de la population.

Pour les victimes comme Divine Kinkela, agressée verbalement jusque devant chez elle par des voisins, le traumatisme est immense. Au stress et à l’humiliation s’ajoute souvent un sentiment d’impuissance face à des comportements racistes décomplexés, comme en témoignent les images d’«Envoyé spécial».

La réaction ferme du Garde des Sceaux, la saisine de la justice et la possible suspension de la fonctionnaire impliquée sont des signaux forts. Ils rappellent que les actes racistes ne sont pas tolérés et seront sévèrement sanctionnés, d’où qu’ils viennent. Mais au-delà de la réponse judiciaire, c’est un travail de fond sur l’éducation et le vivre-ensemble qui reste à mener pour extirper le racisme sous toutes ses formes.

Son voisin, interrogé après avoir suivi un déplacement de Jordan Bardella, le président du RN, tient lui aussi des propos choquants, accusant «les Mustapha, les tout ce que vous voulez» de «ne pas respecter les coutumes de la France». Sa compagne, dont le visage est flouté, s’en prend violemment à l’aide-soignante : «Te voilà encore toi ? On t’a invitée ? Non ! Tu dégages ! J’ai quitté les HLM à cause de gens comme toi».

Le Garde des Sceaux demande la suspension d’une fonctionnaire

Les images et les paroles rapportées dans le reportage d’«Envoyé spécial» ont fait réagir jusqu’au sommet de l’État. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé avoir «demandé aux chefs de la cour d’appel d’Orléans un rapport immédiat en vue de la suspension à titre conservatoire de la fonctionnaire du tribunal de Montargis pour ses propos absolument inadmissibles tenus dans cette vidéo».

La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux.

– Éric Dupond-Moretti, Garde des Sceaux

Il rappelle fermement que «la haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux», soulignant la gravité de tels actes lorsqu’ils sont commis par un agent du service public censé incarner l’impartialité de la justice.

Une enquête ouverte par le parquet de Montargis

Au niveau judiciaire, le parquet de Montargis a annoncé s’être saisi des faits dès vendredi. Selon le procureur de la République Jean-Cédric Gaux, les «paroles et comportements constatés pouvant revêtir les qualifications pénales d’injures publiques et non publiques à caractère racial, provocation publique à la discrimination et violence sans incapacité à caractère raciale».

Une enquête a donc été ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sanctionner les auteurs de ces actes racistes. Les images impliquant une fonctionnaire de justice ont particulièrement choqué, remettant en cause la neutralité et l’exemplarité attendues des agents publics.

Un sujet brûlant à l’aube des élections européennes

Ce reportage d’«Envoyé spécial» tombe à un moment où les questions d’immigration et d’identité sont au cœur des débats, notamment avec la montée des partis d’extrême-droite en Europe. En France, le Rassemblement National espère réaliser une percée aux élections européennes de juin 2024, surfant sur ces thématiques clivantes.

L’affaire de Montargis vient rappeler la persistance des actes et paroles racistes dans la société française, y compris chez des sympathisants RN. Un constat qui tranche avec l’image de «normalisation» que tente de donner le parti de Jordan Bardella ces dernières années en s’éloignant des dérapages de l’ère Jean-Marie Le Pen.

Cette polémique tombe donc au plus mal pour le RN et risque d’écorner sa stratégie de dédiabolisation à moins d’un an du scrutin européen. Elle pose aussi la question de la pénétration des idées d’extrême-droite au sein même de la fonction publique et des institutions régaliennes comme la justice, censées pourtant garantir l’égalité de tous les citoyens.

Le racisme, un fléau qui reste d’actualité en France

Au-delà du monde politique, l’affaire de Montargis illustre surtout le racisme ordinaire subi par de nombreuses personnes issues de l’immigration ou des DOM-TOM au quotidien. Malgré les appels répétés à la tolérance et les dispositifs anti-discrimination, force est de constater que les préjugés restent tenaces dans certains segments de la population.

Pour les victimes comme Divine Kinkela, agressée verbalement jusque devant chez elle par des voisins, le traumatisme est immense. Au stress et à l’humiliation s’ajoute souvent un sentiment d’impuissance face à des comportements racistes décomplexés, comme en témoignent les images d’«Envoyé spécial».

La réaction ferme du Garde des Sceaux, la saisine de la justice et la possible suspension de la fonctionnaire impliquée sont des signaux forts. Ils rappellent que les actes racistes ne sont pas tolérés et seront sévèrement sanctionnés, d’où qu’ils viennent. Mais au-delà de la réponse judiciaire, c’est un travail de fond sur l’éducation et le vivre-ensemble qui reste à mener pour extirper le racisme sous toutes ses formes.

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