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Une Soirée Raciste Scandalise Rouen : Le Maire Riposte

Scandale à Rouen : une soirée intitulée "Les étrangers dehors" provoque un tollé. Le maire réagit et porte plainte, dénonçant la xénophobie qui n'a "pas de place dans la République". Retour sur une affaire qui secoue la ville normande...

Dans la cité normande de Rouen, une polémique enfle autour de l’organisation d’une soirée au nom plus que controversé. Baptisée “Auslander Raus”, ce qui signifie “Les étrangers dehors” en français, l’événement prévu le 28 juin dans le bar local “Le Mora” a déclenché un véritable scandale. Face à ce qu’il considère comme une provocation raciste, le maire Nicolas Mayer-Rossignol a décidé de saisir la justice. Retour sur une affaire symptomatique des tensions communautaires qui minent notre société.

Un bar connu pour accueillir l’ultra-droite

Le bar incriminé, “Le Mora”, n’en est pas à son coup d’essai. Selon le site d’actualités Actu.fr, l’établissement est réputé pour être un point de ralliement de militants de l’ultra-droite rouennaise. C’est sur son compte Instagram que le bar a publié l’affiche faisant la promotion de la fameuse soirée “Auslander Raus”. Une publication des plus choquantes.

Sur un fond de coucher de soleil paradisiaque, le slogan nazi est décliné en lettres roses et bleues imitant des néons. L’affiche précise que la “carte d’adhérent est obligatoire” et que la “chemise hawaïenne sera de rigueur”. Un dresscode qui, couplé au slogan, confère à l’événement une dimension de provocation raciste assumée.

Le maire porte plainte pour provocation à la haine

Indigné, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a immédiatement réagi dans un communiqué, jugeant qu’une telle soirée “n’a rien à faire à Rouen, ni nulle part en Europe”. L’édile a annoncé saisir la justice et la préfecture, estimant que l’organisation d’un tel événement peut “relever d’une qualification pénale” au regard de la loi de 1990 visant à réprimer les actes racistes, antisémites ou xénophobes.

Le racisme, la xénophobie sont la marque de l’extrême droite. Ils n’ont pas de place dans la République.

Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen

Une affaire symptomatique d’un climat de tensions

Au-delà du caractère scandaleux de la soirée en elle-même, cette polémique est révélatrice d’un climat délétère où les provocations racistes se font de plus en plus décomplexées. L’extrême-droite, en perte de vitesse dans les urnes, semble trouver dans ces happenings une manière de faire parler d’elle et de choquer l’opinion.

Face à cela, les pouvoirs publics tentent de réagir, comme à Rouen. Mais la lutte contre la xénophobie et le rejet de l’Autre nécessitent un combat de tous les instants. Un combat culturel, éducatif, social. Car comme le rappelle le maire Nicolas Mayer-Rossignol, le racisme “n’a pas de place dans la République”. À nous tous de faire en sorte que ce ne soit pas qu’un vœu pieux.

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