Les images sont aussi spectaculaires qu’alarmantes. Equipée d’une caméra thermique infrarouge, l’ONG Greenpeace Italie a dévoilé jeudi des prises de vue montrant les effets saisissants de la canicule qui frappe actuellement Rome et l’Italie. Dans des lieux emblématiques de la capitale italienne comme le Colisée, la Place Saint-Pierre ou encore la gare Termini, le mercure a affiché des températures supérieures à 50°C. Un niveau de chaleur extrême et dangereux, tant pour les habitants que pour les nombreux touristes présents dans la ville éternelle en cette période estivale.
L’anticyclone Minos, responsable de la vague de chaleur
Cette vague de chaleur intense qui s’abat sur l’Italie est causée par l’anticyclone africain baptisé Minos. Ce phénomène météorologique apporte avec lui des masses d’air brûlantes en provenance du Sahara, faisant grimper le thermomètre à des niveaux exceptionnels. Rome, comme de nombreuses autres villes italiennes, suffoque sous cette chaleur accablante.
Au-delà de l’inconfort évident pour les habitants et les visiteurs, ces températures caniculaires représentent un réel danger. Les risques pour la santé sont importants, en particulier pour les personnes fragiles comme les jeunes enfants, les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies chroniques. Il est essentiel de suivre les conseils de prévention : s’hydrater régulièrement, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes et rester autant que possible dans des endroits frais.
Une menace pour l’environnement et le patrimoine
Mais les impacts de cette canicule ne se limitent pas à la santé humaine. L’environnement et le patrimoine sont eux aussi sous pression. Les très hautes températures favorisent les départs de feux, menaçant la végétation déjà fragilisée par la sécheresse. Un important incendie s’est ainsi déclaré jeudi dans une zone boisée au sud-est de Rome, nécessitant l’intervention de nombreux pompiers et moyens aériens pour contenir les flammes.
La chaleur extrême met aussi à rude épreuve les bâtiments et monuments historiques. Les matériaux comme la pierre ou le marbre sont soumis à d’intenses contraintes thermiques, accélérant leur dégradation.
explique un expert du patrimoine
Face à cette situation préoccupante, les autorités multiplient les mesures : points d’eau installés dans les rues, horaires aménagés, surveillance accrue des zones à risque d’incendie… Mais le thermomètre ne devrait pas redescendre de sitôt. Selon les prévisions météorologiques, la vague de chaleur devrait encore se poursuivre plusieurs jours, avec des températures dépassant allègrement les normales de saison.
Le réchauffement climatique en question
Au-delà de cet épisode caniculaire, c’est la question du réchauffement climatique qui se pose avec acuité. Les scientifiques sont formels : la hausse globale des températures, liée aux activités humaines et aux émissions de gaz à effet de serre, favorise la multiplication et l’intensification de ce type de phénomènes extrêmes. Canicules, sécheresses, incendies… Des événements appelés à devenir plus fréquents et plus intenses dans les années à venir si des mesures fortes ne sont pas prises pour enrayer le changement climatique.
Les images spectaculaires de Greenpeace sont là pour nous rappeler l’urgence de la situation. Urgence d’agir au quotidien, de repenser nos modes de vie, de production et de consommation. Urgence aussi pour les décideurs de prendre des engagements ambitieux et de les tenir. La lutte contre le réchauffement climatique est l’affaire de tous, et il est plus que temps de passer à l’action. Pour que les températures extrêmes enregistrées à Rome restent l’exception, et non la norme d’un avenir de plus en plus chaud.