Le 24 mai 2025, sous un ciel gallois chargé d’émotion, l’Union Bordeaux-Bègles (UBB) a gravé son nom dans l’histoire du rugby européen. Pour la première fois, le club girondin a soulevé la Champions Cup, un exploit qui a enflammé les cœurs des supporters bordelais. Au cœur de cette victoire, un nom résonne : Matthieu Jalibert, l’ouvreur prodige dont le président de l’UBB, Laurent Marti, n’hésite pas à dire qu’il est « le meilleur au monde ». Comment une équipe, née il y a moins de vingt ans, a-t-elle réussi à s’imposer face aux géants du rugby continental ? Plongeons dans cette épopée.
Un Premier Titre Historique pour l’UBB
La finale de la Champions Cup 2025, disputée à Cardiff, restera dans les annales. Face à une équipe de Northampton redoutable, l’UBB a su faire preuve de maîtrise et de résilience. Le match, tendu jusqu’aux dernières minutes, a vu les Girondins s’imposer grâce à une occupation stratégique du terrain et une défense héroïque. Ce triomphe marque un tournant pour un club qui, depuis sa création en 2006, n’a cessé de gravir les échelons.
Le président Laurent Marti, figure emblématique du club, n’a pas caché son émotion :
Cette victoire n’est pas seulement un trophée, c’est la récompense d’années de travail acharné, de sacrifices et d’une passion sans faille pour le rugby.« C’est tout le peuple bordelais et girondin qui attendait ce moment. Ce titre, on le partage avec nos joueurs, notre staff et nos supporters. »
Laurent Marti, président de l’UBB
Matthieu Jalibert, l’Étoile Montante du Rugby Mondial
Au cœur de cette conquête, Matthieu Jalibert s’est imposé comme le chef d’orchestre de l’UBB. À seulement 26 ans, l’ouvreur a ébloui le Principality Stadium par sa vision du jeu, ses passes millimétrées et son sang-froid sous pression. Laurent Marti ne tarit pas d’éloges :
Cette déclaration, loin d’être anodine, place Jalibert parmi l’élite mondiale, aux côtés de légendes comme Dan Carter ou Johnny Wilkinson.« Qui est un meilleur 10 que Matthieu Jalibert aujourd’hui ? Dans le monde, il n’y en a pas ! »
Laurent Marti
Jalibert n’a pas seulement brillé par son talent. Sa capacité à rester calme dans les moments cruciaux, notamment lors des dernières minutes de la finale, a été déterminante. Ses coups de pied précis et sa gestion du rythme ont permis à l’UBB de garder le contrôle, même face à une équipe de Northampton capable de renverser le match à tout instant.
Le saviez-vous ? Matthieu Jalibert a été formé à l’UBB depuis son plus jeune âge. Son ascension fulgurante en fait un symbole de la réussite du centre de formation bordelais.
Un Parcours Semé d’Embûches
Le chemin vers ce titre n’a pas été un long fleuve tranquille. Depuis sa création, l’UBB a dû surmonter de nombreux défis : des débuts modestes, des saisons en Pro D2, et des moments de doute où le projet semblait fragile. Pourtant, sous l’impulsion de Laurent Marti, le club a su se structurer, attirer des talents et bâtir une identité forte.
La finale contre Northampton a elle-même été un condensé d’émotions. Les Bordelais ont dominé l’occupation du terrain, mais les Anglais, réputés pour leur capacité à marquer rapidement, ont maintenu la pression jusqu’au bout. Les dernières minutes, décrites par Marti comme un moment où « on ne sait plus dans quel monde on est », ont mis les nerfs des supporters à rude épreuve.
Pourtant, l’UBB a tenu bon, portée par un collectif soudé et des individualités d’exception comme Maxime Lucu et Damian Penaud. Ce dernier, avec sa vitesse fulgurante, a inscrit un essai décisif, tandis que Lucu a brillé par sa précision au pied et son leadership.
Yannick Bru, l’Architecte de la Victoire
Si Jalibert a été le maestro sur le terrain, Yannick Bru, le manager de l’UBB, a été le cerveau en coulisses. Dès son arrivée, il a insufflé une nouvelle dynamique, plaçant la Champions Cup au cœur des ambitions du club. Marti le reconnaît :
Bru a su préparer ses joueurs à l’intensité d’une finale européenne, notamment en recréant à l’entraînement les conditions bruyantes du Principality Stadium.« Sans Yannick, je crois qu’on ne l’aurait jamais gagnée. Il a tout de suite compris l’importance de cette compétition. »
Laurent Marti
Sa méthode, alliant rigueur tactique et gestion humaine, a permis à l’UBB de surmonter des moments de tension, comme les deux essais refusés à Northampton. Cette préparation méticuleuse a fait la différence face à une équipe anglaise expérimentée.
Clé de la victoire | Description |
---|---|
Tactique de Yannick Bru | Préparation intense, simulation du bruit du stade, focus sur l’occupation. |
Performance de Jalibert | Vision du jeu, précision au pied, sang-froid sous pression. |
Collectif soudé | Lucu, Penaud et Bielle-Biarrey ont brillé dans les moments clés. |
Un Club Porté par ses Supporters
L’UBB ne serait pas là sans son public, souvent qualifié de « meilleur d’Europe ». À Bordeaux, la place des Quinconces s’est transformée en un océan de drapeaux bleu et rouge pour célébrer ce titre historique. Les 25 000 supporters présents ont vibré à l’unisson, prouvant que l’UBB est plus qu’un club : c’est une communauté.
Laurent Marti l’a souligné :
Cette ferveur populaire est un moteur essentiel, et la célébration prévue à Bordeaux promet d’être un moment de communion inoubliable.« Ce club s’est construit parce qu’il y a des gens qui ont bien voulu remplir le stade et nous donner de l’énergie. »
Laurent Marti
Un chiffre marquant : Plus de 25 000 supporters ont envahi la place des Quinconces pour suivre la finale, un record pour un événement rugbystique à Bordeaux.
Les Héros Méconnus : Bielle-Biarrey et Lucu
Si Jalibert a capté les projecteurs, d’autres joueurs ont joué un rôle crucial. Louis Bielle-Biarrey, malgré un état physique précaire, a montré une résilience impressionnante. Marti raconte :
Pourtant, le jeune ailier a tenu son poste avec courage, incarnant l’esprit combatif de l’UBB.« Loulou a vomi vendredi, il a fait des malaises, il s’est endormi dans le bus. Sur le premier plaquage, il ne savait plus où il était. »
Laurent Marti
De son côté, Maxime Lucu a été un pilier. Le demi de mêlée a orchestré le jeu avec une précision chirurgicale, offrant des ballons propres à Jalibert et inscrivant des points précieux au pied. Ces performances individuelles, combinées à un collectif soudé, ont permis à l’UBB de triompher.
Un Titre, et Après ?
Pour Laurent Marti, ce titre n’est pas une fin en soi. Loin de se reposer sur ses lauriers, le président de l’UBB vise plus haut :
Le prochain objectif ? Le Top 14, un championnat où l’UBB est déjà attendue au tournant. Marti préfère d’ailleurs le titre de champion de France, tout en reconnaissant la magie de la Champions Cup.« Si on gagne un titre et qu’après on n’en remporte plus, ça ne sert à rien. »
Laurent Marti
Ce succès continental change la donne pour l’UBB. Désormais, le club girondin n’est plus seulement une équipe prometteuse, mais une force redoutée en Europe. Les adversaires savent qu’ils devront compter avec une équipe capable de renverser des montagnes, portée par un public passionné et des joueurs d’exception.
Une Épopée à Célébrer
La victoire de l’UBB en Champions Cup est plus qu’un simple titre. C’est l’histoire d’un club qui, en moins de vingt ans, a su se hisser parmi l’élite. C’est l’histoire d’un président visionnaire, d’un manager tactique et de joueurs qui ont tout donné, même dans l’adversité. Et surtout, c’est l’histoire d’une ville, Bordeaux, qui vit et respire pour son équipe.
Alors que les supporters se préparent à fêter ce triomphe sur la place des Quinconces, une question demeure : jusqu’où ira l’UBB ? Avec des talents comme Jalibert, Lucu et Penaud, et un public aussi fervent, l’avenir s’annonce radieux. Une chose est sûre : ce n’est que le début d’une nouvelle ère pour le rugby bordelais.
- Clé du succès : Une préparation tactique irréprochable sous la houlette de Yannick Bru.
- Joueur star : Matthieu Jalibert, considéré comme le meilleur ouvreur au monde.
- Prochain défi : Conquérir le Top 14 et viser le doublé.
Et vous, pensez-vous que l’UBB peut dominer le rugby européen dans les années à venir ? Laissons la parole aux supporters et aux passionnés pour écrire la suite de cette belle histoire.