Le match Danemark-Angleterre de l’Euro 2024 a tenu toutes ses promesses en termes d’intensité et de suspense. Si les Anglais ont rapidement pris les devants, les Danois ont su réagir avec brio pour revenir au score et pousser leurs adversaires dans leurs derniers retranchements. Retour sur les grands enseignements de cette rencontre.
Hjulmand, le héros danois
Le milieu de terrain danois Morten Hjulmand a crevé l’écran lors de ce match. Son but égalisateur à la 34e minute restera dans les mémoires. D’une frappe surpuissante à plus de 114 km/h, il a fait trembler les filets de Pickford, impuissant. Un geste d’une précision et d’une puissance rares qui témoigne des grandes qualités de ce joueur de 24 ans.
Mais au-delà de ce coup d’éclat, c’est tout le match d’Hjulmand qui force le respect. Omniprésent à la récupération comme à la construction, il a livré une prestation XXL, mettant en lumière tout son potentiel. Un véritable patron sur le terrain.
Un collectif danois au mental d’acier
Menés au score et mis sous pression, les Danois auraient pu baisser les bras. C’était sans compter sur la force de caractère de ce groupe solidaire et combatif. Loin de gamberger, les coéquipiers d’Eriksen ont haussé leur niveau de jeu, mettant les Anglais sur le reculoir.
Les Danois ont fait preuve d’une mentalité et d’une cohésion remarquables. Leur pressing intense et leurs efforts ont fini par payer.
Analyse d’après-match
Cette capacité à réagir dans l’adversité est de bon augure pour la suite de la compétition. Le Danemark a prouvé qu’il faudrait compter avec lui.
Eriksen, le maître à jouer
Christian Eriksen a encore démontré qu’il était le leader incontesté de cette équipe danoise. Avec sa vista et sa qualité de passe, il a donné le tempo tout au long de la rencontre. Aux côtés d’Hojbjerg, il forme un milieu de terrain de haute volée qui a surclassé son vis-à-vis anglais.
Sa faculté à alterner jeu court et jeu long déstabilise les défenses adverses. Son aisance technique rassure ses partenaires et sublime le collectif. Un atout précieux dans une compétition aussi relevée que l’Euro.
L’Angleterre, un potentiel mal exploité
Côté anglais, le constat est plus mitigé. Malgré des individualités de premier plan comme Kane, Saka ou Foden, le collectif peine à convaincre. Un manque de liant offensif combiné à des failles défensives préoccupantes.
- Stars mais peu d’automatismes
- Problèmes d’équilibre dans le onze
- Southgate sur la sellette
Il faudra vite trouver des solutions pour espérer aller loin dans cet Euro. Les Three Lions devront montrer un tout autre visage face à la Slovénie s’ils veulent éviter une mauvaise surprise et assurer leur qualification.
Foden, la déception anglaise
Brillant en club, Phil Foden peine à retrouver son influence en sélection. Déjà discret lors du premier match, le milieu de Manchester City est passé à côté de son sujet. Peu en vue, souvent imprécis dans ses choix, il n’a pas pesé sur le jeu anglais.
Sa sortie prématurée à la 69e minute en dit long sur sa contre-performance. Southgate attend beaucoup plus de sa pépite. À lui de retrouver son football virevoltant pour aider l’Angleterre à passer la vitesse supérieure.
Ce match Danemark-Angleterre a tenu ses promesses en termes de spectacle et d’intensité. Si les Danois ont tiré leur épingle du jeu grâce à leur abnégation et à quelques individualités marquantes, les Anglais devront vite se remobiliser. La route est encore longue jusqu’au sacre final.