Culture

Cannes 2025 : Les Films Qui Ont Marqué Une Édition Chaotique

Cannes 2025 divise avec des films audacieux et des flops retentissants. Quels longs-métrages ont conquis la Croisette ? Découvrez les favoris et les surprises avant le verdict de la Palme d’or !

Chaque année, le Festival de Cannes attire les regards du monde entier, transformant la Croisette en une vitrine éclatante du cinéma mondial. Mais en 2025, l’ambiance est singulière : une effervescence teintée de débats passionnés et de déceptions inattendues. Cette 78e édition, marquée par une sélection prestigieuse mais inégale, a vu émerger trois films qui, contre vents et marées, se disputent les faveurs des critiques et des festivaliers. Alors, quels sont ces longs-métrages qui ont su briller dans une compétition brouillonne ?

Cannes 2025 : Une Édition Sous Haute Tension

Le Festival de Cannes 2025 s’annonçait comme un cru d’exception. Avec une sélection officielle dévoilée en avril, promettant des réalisateurs confirmés et une nouvelle vague de talents, l’enthousiasme était palpable. Pourtant, à l’heure du bilan, cette édition laisse un goût d’inachevé, oscillant entre éclats de génie et faux pas retentissants. La compétition, composée de 22 films, a divisé comme rarement, révélant des sensibilités divergentes parmi les critiques et le public.

Pourquoi une telle fracture ? Peut-être parce que les films de cette année reflètent un monde en proie à des tensions géopolitiques et sociales. Des œuvres audacieuses, souvent politiques, ont dominé la sélection, mais toutes n’ont pas su convaincre. Plongeons dans cette édition tumultueuse pour découvrir les pépites qui ont émergé et les déceptions qui ont marqué les esprits.

Une Ouverture Prometteuse, Mais…

La cérémonie d’ouverture, animée avec panache, a donné le ton d’une édition résolument engagée. Un vibrant plaidoyer pour la démocratie a résonné, suivi d’un cri d’alarme sur les crises internationales, notamment à Gaza et en Israël. Cette énergie militante a imprégné la compétition, où des réalisateurs comme Jafar Panahi ou Sergei Loznitsa ont proposé des œuvres ancrées dans des réalités politiques brûlantes.

Malgré ce départ tonitruant, l’élan s’est vite essoufflé. Les attentes, portées par une pléiade de stars comme Denzel Washington, Jennifer Lawrence ou Robert Pattinson, ont parfois été déçues. Les blockbusters projetés hors compétition, tels qu’un remake ambitieux d’un classique de Kurosawa ou la dernière mission de Tom Cruise, n’ont pas tenu leurs promesses, laissant les festivaliers sur leur faim.

« Cette édition reflète l’état d’esprit des cinéastes d’aujourd’hui : un mélange d’audace et d’incertitude, avec des films qui divisent profondément. »

Un journaliste canadien

Les trois favoris qui se détachent

Dans ce tumulte, trois films ont su tirer leur épingle du jeu, captant l’attention et générant un consensus rare. Ces œuvres, portées par des récits puissants et des performances mémorables, sont devenues les favoris pour la Palme d’or. Découvrons-les.

Valeur sentimentale : La tendresse au cœur du chaos

Le Norvégien Joachim Trier signe avec Valeur sentimentale une œuvre intime et universelle. Ce drame familial explore les thèmes de l’amour, du deuil et des défis de la paternité à travers le parcours d’une femme, interprétée par Renate Reinsve, déjà primée à Cannes pour Julie (en 12 chapitres). Accompagnée de Stellan Skarsgard et Elle Fanning, l’actrice livre une performance bouleversante qui a valu au film une ovation de 19 minutes.

Ce qui distingue ce long-métrage, c’est sa capacité à tisser des émotions brutes dans un récit structuré. Trier excelle à capturer les nuances de la vie quotidienne, faisant de Valeur sentimentale un sérieux prétendant à la récompense suprême. Les critiques saluent sa délicatesse, même si certains y voient une œuvre trop introspective pour un festival habitué aux coups d’éclat.

Un simple accident : La revanche de Jafar Panahi

Le cinéma iranien a marqué un retour fracassant avec Un simple accident, réalisé par Jafar Panahi. Ce film, qui explore la vengeance d’ex-détenus face à leurs anciens bourreaux, est une charge directe contre le régime iranien. Panahi, fidèle à son style, mêle réalisme brut et métaphores subtiles, offrant une réflexion sur la justice et la liberté.

La force de cette œuvre réside dans son audace politique et sa mise en scène épurée. Les festivaliers ont été conquis par son message universel, bien que certains critiques reprochent une narration parfois trop elliptique. Quoi qu’il en soit, Un simple accident s’impose comme un incontournable de cette édition.

Nouvelle vague : Hommage à Godard

Richard Linklater rend un vibrant hommage à la Nouvelle Vague avec son film éponyme, qui retrace le tournage chaotique d’À bout de souffle, chef-d’œuvre de Jean-Luc Godard. Ce long-métrage, à la fois nostalgique et énergique, a réconcilié les critiques des deux côtés de l’Atlantique. En recréant l’effervescence des années 60, Linklater célèbre l’audace du cinéma et son pouvoir de transgression.

Les performances des acteurs, portées par une reconstitution soignée, ont séduit les festivaliers. Le film a également bénéficié d’un bouche-à-oreille exceptionnel, le positionnant comme un sérieux concurrent pour le palmarès. Sa capacité à parler aux cinéphiles tout en restant accessible en fait une œuvre fédératrice.

Les déceptions qui ont secoué la Croisette

Malgré ces éclats, l’édition 2025 a été marquée par une série de déceptions. Des films attendus, portés par des castings prestigieux, ont déçu. Voici un aperçu des œuvres qui n’ont pas tenu leurs promesses :

  • Eddington : Ce néo-western, réunissant Joaquin Phoenix et Pedro Pascal, promettait une fresque audacieuse sur les divisions idéologiques américaines. Mais son exécution brouillonne a divisé les critiques.
  • Die My Love : Avec Jennifer Lawrence et Robert Pattinson, ce portrait d’un couple en crise a peiné à convaincre, jugé trop sombre et désordonné.
  • Alpha : Le retour de Julia Ducournau, après sa Palme d’or pour Titane, a déconcerté. Cette allégorie sur le sida a été qualifiée de confuse par beaucoup.

Ces films, malgré leurs ambitions, n’ont pas su trouver l’équilibre entre audace artistique et cohérence narrative. Leur réception mitigée a renforcé l’impression d’une sélection inégale, où les attentes des festivaliers ont souvent été frustrées.

Un cinéma politique au cœur de la compétition

L’édition 2025 a été profondément marquée par des œuvres engagées. Outre Un simple accident, plusieurs films ont abordé des thèmes politiques brûlants :

  • Deux procureurs : Une réflexion sur les purges staliniennes, en écho à la Russie contemporaine.
  • Aigles de la république : Une satire mordante du régime égyptien, où un comédien est forcé de glorifier un dictateur.
  • L’Agent secret : Un thriller brésilien sur la dictature, qui a divisé par son style hybride mais séduit par son audace.

Ces films témoignent d’une volonté des cinéastes de s’emparer des crises actuelles. Cependant, leur réception inégale montre la difficulté de conjuguer engagement politique et maîtrise artistique.

Les notes des critiques : une fracture révélatrice

Les tableaux de notes des critiques internationaux ont reflété cette édition polarisante. Peu de films ont dépassé la barre symbolique de 3/5, un seuil souvent atteint par les lauréats des années précédentes. Voici les mieux notés :

Film Réalisateur Note moyenne
L’Agent secret Kleber Mendonça Filho 3.2/5
Sound of Falling Mascha Schilinski 3.1/5
Sirat Oliver Laxe 3.0/5

Ces scores, bien que corrects, restent en deçà des attentes pour une compétition cannoise. Les critiques ont souvent divergé, certains saluant l’audace, d’autres déplorant un manque de cohérence.

Neon, le faiseur de palmes

Un indice intrigue cependant : les trois favoris, Valeur sentimentale, Un simple accident et L’Agent secret, ont été acquis par le distributeur américain Neon. Depuis 2019, ce dernier a raflé toutes les Palmes d’or, de Parasite à Anora. Ce palmarès impressionnant fait de Neon un acteur clé à surveiller lors de la cérémonie de clôture.

« Neon a un flair inégalé pour repérer les films qui marquent l’histoire de Cannes. »

Un observateur du festival

Et la Palme d’or ira à…

Alors que la cérémonie de clôture approche, les pronostics vont bon train. Valeur sentimentale séduit par son humanité, Un simple accident par son courage politique, et Nouvelle vague par son hommage vibrant au cinéma. Mais dans une édition aussi imprévisible, d’autres surprises pourraient émerger. Les choix du jury, présidé par Juliette Binoche, seront scrutés avec attention.

Quoi qu’il arrive, Cannes 2025 restera dans les mémoires comme une édition contrastée, où l’audace des cinéastes a parfois supplanté la maîtrise. Une chose est sûre : le cinéma, dans toute sa diversité, continue de provoquer, d’émouvoir et de diviser.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.