La France Insoumise a officialisé samedi l’investiture surprise de Raphaël Arnault, fondateur du mouvement d’ultragauche « Jeune garde antifasciste », pour les élections législatives dans le Vaucluse. Cette décision a immédiatement suscité une vive polémique, le candidat étant fiché S, signalé comme potentiellement dangereux pour la sécurité nationale. Malgré les critiques, Arnault assume pleinement son parcours et ses engagements.
Un profil atypique qui divise
Inconnu du grand public avant sa désignation, Raphaël Arnault s’est fait connaître en fondant la « Jeune garde antifasciste », un mouvement radical d’ultragauche. Son fichage S par les autorités témoigne d’un militantisme perçu comme potentiellement violent et menaçant. Son investiture a logiquement heurté la majorité présidentielle et les partis de droite.
Invité mercredi soir de BFMTV, Arnault s’est dit surpris par le « déversement de haine » et les « propos horribles » à son encontre. Il affirme que ses prises de position et actions contre l’extrême droite sont connues de tous et qu’on ne peut les lui reprocher.
Des accusations « ultraviolentes » selon le candidat
Raphaël Arnault dénonce des accusations « ultraviolentes » à son égard, notamment pour avoir organisé une manifestation « dans la joie et la bonne humeur » contre un défilé néonazi le 9 mai à Paris. Il revendique le droit de ne « pas laisser un mot, une place à l’extrême droite ».
Tout le monde sait ce que je fais, connaît mes prises de position, mes prises de parole, mes actions. C’est quelque chose qu’on ne peut pas me reprocher.
Raphaël Arnault, candidat LFI dans le Vaucluse
Un fichage « sans valeur juridique » selon Arnault
Le candidat LFI conteste la portée de son fichage S, qui n’aurait « aucune valeur juridique » et illustrerait « les dérives de l’État ces dernières années » dans le fichage d’opposants politiques. Il se dit prêt à porter plainte « systématiquement » contre les propos « diffamatoires » à son encontre.
LFI assume son choix malgré la controverse
La France Insoumise, par la voix de ses cadres et députés, a apporté son soutien à Raphaël Arnault, jugeant la polémique excessive et infondée. Le parti assume ce choix d’investiture atypique et controversé, le présentant comme légitime au regard du parcours militant de l’intéressé.
À quelques semaines du scrutin législatif, prévu les 30 juin et 7 juillet, cette candidature haute en couleurs promet d’agiter la campagne. LFI entend bien la défendre, au risque d’attiser les tensions avec ses adversaires. Raphaël Arnault, lui, exclut de renoncer, déterminé à porter ses convictions sur la scène politique nationale.
