Imaginez une maison figée dans le temps, où les murs murmurent des histoires d’un autre siècle, tandis que des jeunes d’aujourd’hui s’y croisent, riant et rêvant d’avenir. C’est l’essence même de La Venue de l’avenir, le dernier bijou cinématographique signé Cédric Klapisch, présenté hors compétition à Cannes 2025. Ce film, qui sort en salles ce jeudi, n’est pas seulement une comédie dramatique ; c’est une passerelle entre les époques, un dialogue vibrant entre passé et présent, porté par quatre jeunes acteurs qui incarnent la relève du cinéma français.
Une fresque cinématographique entre deux époques
Dans La Venue de l’avenir, Cédric Klapisch tisse une histoire qui navigue avec aisance entre 1895 et 2025. L’intrigue suit une famille contemporaine qui vide une maison abandonnée depuis des décennies, héritage d’une aïeule mystérieuse. Ce cadre, à la fois intime et universel, sert de toile de fond à une exploration poétique des liens familiaux, de la mémoire et des aspirations des nouvelles générations.
Le film se distingue par son ton impressionniste, mêlant humour, nostalgie et touches de poésie. Les scènes s’entrelacent comme des souvenirs, passant d’une époque à l’autre avec une fluidité qui rappelle les grandes fresques de Klapisch, comme L’Auberge espagnole ou Le Péril jeune. Mais ici, c’est la jeunesse d’aujourd’hui, confrontée à ses racines, qui donne au récit toute sa vitalité.
Quatre talents au cœur du projet
Le casting de La Venue de l’avenir est un véritable coup de maître. Klapisch a réuni quatre jeunes acteurs qui, ensemble, incarnent une nouvelle vague du cinéma français : Suzanne Lindon, Paul Kircher, Vassili Schneider et Abraham Wapler. Ces noms, déjà bien connus des cinéphiles, brillent par leur énergie commune et leur authenticité.
« Être choisi par Cédric Klapisch, c’est comme recevoir un sceau d’approbation : il voit en nous la jeunesse d’aujourd’hui. »
Suzanne Lindon
Ces quatre comédiens ne sont pas des inconnus les uns pour les autres. Leur complicité, née de rencontres préalables – un dîner à Cannes, des vacances partagées ou des collaborations sur d’autres projets – transparaît à l’écran. Cette alchimie naturelle est l’un des atouts majeurs du film, donnant aux dialogues une spontanéité rare.
Qui sont ces étoiles montantes ?
Pour mieux comprendre l’impact de ce quatuor, penchons-nous sur leurs parcours, déjà riches malgré leur jeune âge.
- Suzanne Lindon : À 25 ans, elle s’est déjà fait un nom avec son premier long-métrage, Seize printemps, sélectionné à Cannes en 2021, et sa performance remarquée dans la série En thérapie. Fille d’artistes, elle porte un regard lucide sur son désir de se démarquer.
- Paul Kircher : À 23 ans, il a conquis le public avec des rôles dans Le Lycéen et Le Règne animal. Sa liberté et son charisme en font une figure incontournable.
- Vassili Schneider : Récompensé par un Molière pour son rôle dans La prochaine fois que tu mordras la poussière, ce comédien de 26 ans impressionne par sa polyvalence, du théâtre au cinéma.
- Abraham Wapler : À 28 ans, il s’illustre dans des projets internationaux comme la série Andor de l’univers Star Wars. Sa présence discrète mais intense marque les esprits.
Ces jeunes talents partagent un point commun : ils ont grandi dans des milieux artistiques, ce qui leur a offert une porte d’entrée dans le cinéma, mais aussi un défi. Comme le souligne Suzanne Lindon, ils ressentent tous ce besoin de tracer leur propre chemin, de gagner leur légitimité auprès du public.
Un casting intergénérationnel
Si les jeunes acteurs sont au cœur de La Venue de l’avenir, ils partagent l’affiche avec des comédiens plus expérimentés. Des noms comme Cécile de France, Zinedine Soualem, Vincent Macaigne, Julia Piaton ou encore Sara Giraudeau apportent une profondeur supplémentaire au film. Cette rencontre entre générations reflète le propos même de l’œuvre : un dialogue entre passé et présent, entre héritage et renouveau.
Ce mélange crée une dynamique unique, où les aînés incarnent une forme de sagesse, tandis que les jeunes apportent une énergie brute et contemporaine. Klapisch, connu pour son talent à capturer les nuances des relations humaines, excelle ici dans la direction d’acteurs, offrant à chacun un espace pour briller.
Une mise en scène poétique et impressionniste
Ce qui frappe dans La Venue de l’avenir, c’est sa capacité à mêler légèreté et profondeur. La mise en scène de Klapisch, qualifiée d’impressionniste, joue avec les textures du temps. Les scènes de 1895, baignées dans une lumière douce et des tons pastel, contrastent avec celles de 2025, plus vives et modernes. Cette esthétique renforce le sentiment de voyage temporel, tout en ancrant l’histoire dans une réalité tangible.
Le film n’est pas avare en moments d’humour. Les dialogues, souvent improvisés, capturent l’essence des interactions entre amis, avec une spontanéité qui rappelle les comédies de Klapisch. Pourtant, une mélancolie douce plane sur l’ensemble, comme un écho aux rêves et aux regrets des personnages.
| Époque | Ambiance | Rôles principaux |
|---|---|---|
| 1895 | Poétique, pastel, nostalgique | Suzanne Lindon, Paul Kircher, Vassili Schneider |
| 2025 | Vif, moderne, dynamique | Abraham Wapler, Cécile de France |
Cannes 2025 : un écrin pour les talents émergents
Présenté hors compétition au Festival de Cannes, La Venue de l’avenir a marqué les esprits par sa fraîcheur et son audace. Le tapis rouge, foulé par ce quatuor de jeunes talents, a symbolisé l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs prêts à prendre la relève. Pour eux, monter les marches du Palais des Festivals est bien plus qu’un moment de gloire : c’est une reconnaissance de leur travail et de leur potentiel.
« Cédric est tellement collectif, tellement dans le partage, que je ne vois pas de meilleure personne avec qui vivre ce moment. »
Suzanne Lindon
Le festival, connu pour révéler des talents et consacrer des carrières, offre à ces jeunes comédiens une vitrine exceptionnelle. Leur présence à Cannes, aux côtés de figures établies du cinéma, souligne la richesse et la diversité du cinéma français actuel.
Les projets à venir de la relève
Si La Venue de l’avenir est une étape majeure, ces quatre acteurs ne comptent pas s’arrêter là. Leurs agendas sont déjà bien remplis, preuve de leur ascension fulgurante.
- Suzanne Lindon travaille sur un film coécrit avec Claire Denis, une collaboration qui promet d’être audacieuse.
- Paul Kircher sera à l’affiche de Météors, le prochain long-métrage d’Hubert Charuel, attendu comme un événement.
- Vassili Schneider incarnera un rôle dans Les Misérables de Fred Cavayé, une adaptation moderne très attendue.
- Abraham Wapler multiplie les projets, notamment une série réalisée par Igor Gotesman pour Netflix, Young Millionnaire.
Ces projets témoignent de la vitalité du cinéma français, qui continue de se renouveler grâce à des talents capables de naviguer entre cinéma d’auteur, blockbusters et séries internationales.
Pourquoi ce film résonne-t-il autant ?
La Venue de l’avenir n’est pas seulement un film sur la jeunesse ou sur le passé. C’est une réflexion sur ce qui nous lie, sur la manière dont les générations dialoguent à travers le temps. Klapisch, avec sa sensibilité habituelle, capture cette idée avec une finesse rare, faisant de son film une œuvre universelle.
Le public est invité à s’immerger dans cette histoire, à rire des dialogues pétillants, à s’émouvoir des souvenirs ravivés, et à rêver avec ces jeunes personnages qui, comme nous, cherchent leur place dans le monde. Avec une note de 4/5 attribuée par la critique, le film s’impose comme une réussite, tant par sa forme que par son fond.
En salles dès ce jeudi, La Venue de l’avenir est une invitation à découvrir la nouvelle vague du cinéma français. Alors, prêt à plonger dans cette fresque intemporelle ?
