En pleine campagne pour les élections législatives françaises, c’est l’effervescence dans l’arène politique. Alors que les candidats enchaînent les meetings aux quatre coins du pays, l’heure est aussi à la séduction… du patronat. Ce jeudi, les représentants des principaux partis ont rendez-vous devant le gotha des patrons pour défendre leur programme économique. L’enjeu ? Rassurer sur leurs projets à l’heure où certains sont accusés de faire des promesses dispendieuses.
Un défilé de personnalités politiques devant le Medef
C’est un véritable défilé de personnalités politiques qui va se succéder sur la scène de la prestigieuse salle Gaveau à Paris. Au programme : 15 minutes de présentation suivies de 30 minutes de questions-réponses avec les quelque 200 000 entreprises adhérentes du Medef, le Mouvement des entreprises de France.
Parmi les invités, on retrouvera des poids lourds comme Bruno Le Maire pour la coalition présidentielle Ensemble pour la République, Jordan Bardella et Eric Ciotti pour le Rassemblement national et ses partenaires, ou encore Éric Coquerel et Boris Vallaud pour le Nouveau Front populaire de gauche. À noter aussi la présence d’Edouard Philippe pour son parti Horizons et de Bruno Retailleau pour Les Républicains.
Rassurer sur les programmes économiques
L’objectif de ce grand oral ? Défendre les propositions économiques de chaque camp, mais surtout rassurer le monde de l’entreprise. Car les programmes du Rassemblement national et de la gauche, en particulier, inquiètent les milieux d’affaires.
Si ces programmes se concrétisaient en 2024 ou après, ils provoqueraient des hausses d’impôts, le départ des investisseurs étrangers et des faillites massives d’entreprises, donc des destructions d’emplois.
Medef
Un avertissement sévère de la principale organisation patronale, qui juge « dangereuses » certaines mesures phares comme la retraite à 60 ans, la hausse du SMIC ou la taxation des superprofits, martelées par la gauche et l’extrême droite.
Les finances publiques dans le rouge
Ces échanges auront lieu dans un contexte délicat pour les finances de l’État, épinglées la veille par Bruxelles. La Commission européenne a en effet ouvert la voie à une procédure pour déficit excessif contre la France, dont la dette publique atteint 110 % du PIB.
Une situation qui devrait pousser les prétendants au pouvoir à la prudence dans leurs propositions. Mais dans cette campagne intense, où les sondages prédisent une absence de majorité absolue, tous les coups semblent permis pour tenter de l’emporter.
Vers un duel Bardella-Bompard ?
Preuve de la tension qui monte à l’approche du premier tour le 30 juin, un débat choc est d’ores et déjà programmé le 25 sur TF1. Il mettra aux prises le patron du RN Jordan Bardella, le leader de la gauche Manuel Bompard et le ministre du Budget Gabriel Attal.
Ce dernier n’a d’ailleurs pas mâché ses mots mercredi en comparant le programme de l’extrême droite à « un oignon » qui se pèle chaque jour. Une attaque frontale, alors que Bardella tente de rassurer en excluant de « remettre en cause les engagements » internationaux de la France en cas de victoire.
Réponse dans les urnes les 30 juin et 7 juillet, pour deux tours de scrutin qui s’annoncent incertains jusqu’au bout. D’ici là, la bataille pour convaincre les électeurs comme les décideurs économiques va faire rage.
Ce dernier n’a d’ailleurs pas mâché ses mots mercredi en comparant le programme de l’extrême droite à « un oignon » qui se pèle chaque jour. Une attaque frontale, alors que Bardella tente de rassurer en excluant de « remettre en cause les engagements » internationaux de la France en cas de victoire.
Réponse dans les urnes les 30 juin et 7 juillet, pour deux tours de scrutin qui s’annoncent incertains jusqu’au bout. D’ici là, la bataille pour convaincre les électeurs comme les décideurs économiques va faire rage.
