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Déficit excessif : La France déterminée à rétablir ses comptes

Alors que la Commission européenne ouvre une procédure pour déficit excessif contre la France, le gouvernement se dit déterminé à redresser les comptes publics. Mais à quelques jours des législatives, les promesses de dépenses se multiplient...

La sonnette d’alarme a retenti pour les finances publiques françaises. Alors que la Commission européenne vient d’ouvrir une procédure pour déficit excessif contre sept pays de l’UE, dont la France, le gouvernement se retrouve dos au mur. Avec un déficit public qui a dérapé à 5,5% du PIB en 2023, bien au-delà des prévisions, l’exécutif se doit de réagir pour rétablir les comptes du pays.

Un redressement budgétaire inévitable

Face à cette situation préoccupante, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, se veut rassurant. Il affirme la détermination du gouvernement à poursuivre le redressement des finances publiques, malgré le contexte électoral tendu. Car si les crises successives ont contraint l’État à dépenser sans compter pour protéger les Français, l’heure est venue de resserrer la vis budgétaire.

L’objectif est clair : ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB d’ici 2027, comme l’exigent les règles européennes. Pour y parvenir, Bercy prévoit un effort budgétaire de 40 milliards d’euros sur les deux prochaines années, sans hausse d’impôts. Une gageure alors que les promesses de dépenses fleurissent à l’approche des législatives…

La tentation des promesses électorales

En pleine campagne électorale, l’extrême droite comme l’extrême gauche rivalisent de propositions dispendieuses. Marine Le Pen et son Rassemblement national promettent des baisses d’impôts massives, quand Jean-Luc Mélenchon et son Nouveau Front populaire veulent augmenter significativement les dépenses publiques. Deux projets aux antipodes de la rigueur budgétaire prônée par le gouvernement.

J’ai l’impression qu’à la fois à l’extrême droite et à l’extrême gauche, on a complètement oublié les finances publiques et qu’on fait promesses sur promesses dans un concours démagogique.

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics

Pour l’exécutif, pas question de céder à la facilité en période électorale. Bruno Le Maire et Thomas Cazenave entendent bien tenir le cap du sérieux budgétaire, malgré les pressions. Un défi de taille alors que les Français attendent des réponses concrètes face à la crise du coût de la vie.

Trouver le bon équilibre

Le gouvernement se retrouve ainsi face à un dilemme cornélien. Comment concilier redressement des comptes publics et protection des Français fragilisés par l’inflation ? L’équation est complexe et nécessitera de faire des choix difficiles dans les prochains mois.

Une chose est sûre : la procédure pour déficit excessif lancée par Bruxelles est un électrochoc pour la France. Elle rappelle l’urgence de réformer en profondeur un modèle social généreux mais qui vit à crédit depuis trop longtemps. Le défi est immense mais crucial pour préserver notre souveraineté économique et notre place en Europe.

À quelques jours du premier tour des législatives, le gouvernement joue gros. S’il obtient une majorité, il devra impérativement traduire ses promesses de rigueur en actes. Dans le cas contraire, c’est tout le quinquennat qui pourrait être paralysé par une nouvelle crise de la dette. L’avenir des finances publiques françaises est plus que jamais suspendu aux urnes.

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