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Marginal Condamné pour Agression Sexuelle d’une Ado Autiste

Un marginal multirécidiviste de Villeurbanne a drogué à son insu puis agressé sexuellement une ado autiste de 15 ans dans un train. Condamné à du sursis, il devra indemniser la victime et suivre des soins. L'affaire soulève des questions sur la récidive et la protection des plus vulnérables face aux agresseurs...

C’est une affaire particulièrement sordide et révoltante qui s’est déroulée dans un train près de Lyon. Un marginal âgé de 33 ans, originaire de Villeurbanne et déjà bien connu des services de police, a été condamné mardi pour avoir drogué puis agressé sexuellement une adolescente autiste de seulement 15 ans. Le tribunal de Vienne l’a reconnu coupable d’agression sexuelle aggravée et l’a condamné à 15 mois de prison avec sursis probatoire.

Les faits remontent à quelques mois. L’homme avait repéré sa jeune victime, particulièrement vulnérable de par son handicap, sur le quai de la gare de Grenoble. Il l’a ensuite suivie dans le train, avant de verser à son insu de la cocaïne dans son verre. Profitant de l’état second de l’adolescente, il s’est alors livré à des attouchements et des baisers forcés sur elle.

Un marginal au lourd passé judiciaire

Lors de son procès, le trentenaire, décrit comme un marginal, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il a cependant nié avoir forcé sa victime, prétendant que cette dernière lui aurait fait “les yeux doux”. Une défense qui n’a pas convaincu les juges au vu du jeune âge de la victime et de sa condition d’autiste.

L’examen du casier judiciaire de l’accusé a par ailleurs révélé qu’il avait déjà été condamné par le passé, notamment pour vol avec violence. Malgré ces antécédents, il n’a écopé que d’une peine de sursis probatoire. Le tribunal lui a toutefois imposé un certain nombre d’obligations :

  • Interdiction d’entrer en contact avec la victime
  • Obligation d’indemniser l’adolescente pour le préjudice subi
  • Obligation de suivre des soins
  • Interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant 5 ans

La question de la récidive en question

Cette affaire sordide soulève une fois de plus la épineuse question de la récidive. Comment un individu déjà condamné pour des faits de violence a-t-il pu passer de nouveau à l’acte, qui plus est sur une victime particulièrement vulnérable ? Les obligations de soins imposées par la justice suffiront-elles à empêcher ce marginal de récidiver une nouvelle fois à l’avenir ?

La récidive est un véritable fléau contre lequel il faut lutter avec la plus grande fermeté. Il en va de la sécurité de nos concitoyens, et en particulier des plus faibles et des plus vulnérables.

Un magistrat lyonnais

Mieux protéger les plus vulnérables

Au-delà de la question de la récidive, ce drame met aussi en lumière la nécessité de mieux protéger les publics les plus fragiles, comme peuvent l’être les personnes autistes. Des mesures de prévention et d’accompagnement doivent être mises en place pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.

Les associations d’aide aux victimes insistent également sur l’importance d’un suivi psychologique adapté pour aider les victimes à surmonter leur traumatisme. Une prise en charge d’autant plus nécessaire lorsque les victimes sont mineures et/ou en situation de handicap.

Face à ce genre d’agressions, les victimes se sentent souvent démunies et coupables. Notre rôle est de les accompagner pour les aider à se reconstruire et retrouver confiance en elles.

Marie, bénévole dans une association d’aide aux victimes

Une affaire qui en dit long sur la société

Au final, cette sordide affaire est tristement révélatrice des dérives d’une certaine frange de la société. Quand la marginalité se conjugue avec la délinquance, cela donne des individus totalement déstructurés, incapables de respecter les règles les plus élémentaires du vivre-ensemble. C’est toute la chaîne pénale et médico-sociale qui est alors interrogée sur sa capacité à prévenir ce genre de drame.

Espérons que le lourd tribut payé par cette adolescente aura au moins le mérite de faire bouger les lignes. La société se doit de protéger ses membres les plus vulnérables contre la violence et la perversion. C’est une question de dignité et de justice, pour que chacun puisse vivre et se déplacer en toute sérénité, y compris dans les transports en commun.

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