Le verdict des urnes est sans appel : Donald Trump a remporté haut la main l’élection présidentielle américaine de 2024, raflant également la majorité dans les deux chambres du Congrès. Fort de ces pleins pouvoirs, le bouillonnant milliardaire s’apprête à entamer un second mandat qui s’annonce radicalement différent du premier. Au-delà des frontières des États-Unis, ce séisme politique fait l’effet d’une onde de choc, en particulier chez les deux grands malades de l’Europe : la France et l’Allemagne. Quelles leçons essentielles les dirigeants de ces pays doivent-ils tirer de ce triomphe trumpiste pour redresser la barre ? Découvrez les 7 enseignements politiques cruciaux à méditer de toute urgence.
1. L’union fait la force
Première leçon à retenir : en démocratie, rien ne vaut une victoire claire et nette. Non seulement elle coupe court aux contestations, mais elle responsabilise pleinement le vainqueur tout en invitant l’opposition à l’humilité et à la réflexion. Un constat qui devrait interpeller la classe politique française, enlisée dans des majorités relatives et des compromis boiteux. Même son de cloche outre-Rhin, où la récente chute du gouvernement Scholz a précipité des élections anticipées sur fond de coalition bancale. Le message est limpide pour les forces de droite comme de gauche : l’union sacrée autour d’un projet clair et ambitieux, c’est la clé !
2. Méfiez-vous des miroirs déformants
Si les démocrates ont raflé les grandes villes côtières, Trump a clairement conquis l’Amérique des champs et des usines. Une fracture qui n’est pas sans rappeler le vote français aux européennes, avec un Rassemblement national dépassant les 40% dans les petites villes quand il peinait sous les 10% à Paris. Moralité : les élites métropolitaines et médiatiques donnent souvent une image tronquée de l’opinion. Pour prendre le pouls du pays réel, mieux vaut tendre l’oreille au bistrot de Pétaouchnok qu’avenue Montaigne !
3. Chouchoutez les classes moyennes
Malgré une économie au beau fixe, l’inflation galopante a plombé le bilan du camp démocrate. Car le point commun entre les États-Unis et l’Europe, c’est l’effritement de ce pilier de stabilité qu’est la classe moyenne. Pendant que les riches s’enrichissent et que les pauvres stagnent, ce sont bien ces ménages médians qui trinquent le plus. Un constat alarmant qui devrait pousser nos gouvernants à remettre urgemment le curseur au centre, avec des politiques volontaristes et ciblées pour doper le pouvoir d’achat de cette France du milieu.
4. L’ordre et la liberté, un couple indissociable
Quatrième leçon trumpiste : aspirations à la liberté et exigence d’ordre vont de pair. Une évidence pour les Américains, beaucoup moins pour les Européens chez qui le laxisme semble avoir pris le pas. Qu’on se le dise : pour s’épanouir, les libertés doivent s’exercer dans un cadre défini et respecté. Faute de quoi, nos démocraties courent à leur perte !
5. Osez parler d’immigration
Immigration illégale, délinquance… autant de sujets brûlants sur lesquels la campagne trumpiste n’a pas fait l’impasse, contrairement à une certaine frilosité européenne sur ces questions. Pourtant, une source proche du dossier a confié que le traitement de ces problématiques était l’une des clés de la victoire républicaine. La France et l’Allemagne seraient donc bien inspirées d’ouvrir le débat sans tabou, avec pragmatisme et dans le respect des sensibilités de chacun. Un préalable nécessaire pour dessiner une politique migratoire cohérente et apaisée.
6. Tournez la page du wokisme
Entre caricatures d’inclusivité chez Disney et agitations universitaires, une majorité d’Américains a exprimé sa lassitude face aux dérives «woke». Un rejet du politiquement correct et de la cancel culture qui commence à faire des émules en Europe. Le message est clair : tolérance et lutte contre les discriminations ne doivent pas rimer avec réécriture de l’histoire, instrumentalisation ou bien-pensance érigée en dogme. Un équilibre subtil dont la France et l’Allemagne devraient urgemment s’emparer.
7. Incarnez un leadership audacieux
Enfin, la victoire de Trump démontre qu’un projet politique doit s’incarner dans une personnalité forte. Certes, inutile d’attendre un homme providentiel, mais nos dirigeants gagneraient à cultiver ce panache et cette combativité qui font cruellement défaut de ce côté-ci de l’Atlantique. Parce que gouverner, c’est aussi savoir prendre des risques et assumer des choix audacieux. Une piqûre de rappel salutaire à l’heure où la France et l’Allemagne semblent naviguer à vue…
La leçon politique à tirer est qu’un projet politique doit toujours in fine s’incarner. Ce n’est pas l’homme providentiel qui doit être attendu mais la personnalité dotée d’un leadership pour dessiner un chemin : celui du courage, de l’audace et de la prise de risque.
– Benoît Chervalier, essayiste
Vous l’aurez compris : la victoire fracassante de Donald Trump doit sonner comme un électrochoc salutaire pour nos vieilles nations européennes. À l’heure des grands bouleversements géopolitiques et des mutations sociétales profondes, il y a urgence à tirer les leçons de ce séisme politique outre-Atlantique. De la nécessaire union des forces politiques à la reconquête des classes moyennes en passant par un juste équilibre entre ordre et liberté, les 7 enseignements issus des urnes américaines dessinent autant de priorités pour redresser la barre. Aux dirigeants français et allemands de s’en emparer sans attendre, avec l’audace et la clairvoyance qu’impose ce nouveau monde qui vient. L’avenir de nos démocraties en dépend !
