Depuis maintenant 65 ans, les aventures d’Astérix et Obélix, ces irréductibles Gaulois créés par René Goscinny et Albert Uderzo, font rire des générations de lecteurs. Mais au-delà des histoires rocambolesques, ce sont surtout les répliques cultes et l’humour unique de la série qui ont marqué les esprits. Retour sur ces punchlines devenues mythiques et sur les secrets de fabrication de cette bande dessinée iconique.
Des répliques entrées dans la légende
Qui n’a jamais entendu un « Ils sont fous ces Romains ! » lancé par Obélix ? Ou un « À chaque fois que je vois un jeu de mots pourri, je pique une crise d’Astérix » ? Les albums regorgent de ces phrases cultes, devenues de véritables références dans la culture populaire française.
René Goscinny, scénariste de génie, était passé maître dans l’art du jeu de mots et des calembours. Chaque planche est truffée de ces traits d’esprit qui font tout le sel de la série. Des noms des personnages (Panoramix, Assurancetourix, Abraracourcix…) aux anachronismes assumés en passant par les clins d’œil à l’actualité, l’humour est omniprésent.
Tous les Gaulois tiennent un « Ils sont fous ces Romains » dans l’album Astérix gladiateur. C’est certainement la réplique la plus célèbre.
– Albert Uderzo
Des clins d’œil culturels à foison
Au-delà des jeux de mots, Astérix et Obélix se distinguent par leurs innombrables références culturelles. De Jules César (qui veut « rendre à César ce qui est à César ») à Cléopâtre en passant par les philosophes grecs, l’histoire et la mythologie irriguent les albums. Les auteurs s’amusent à détourner avec malice des épisodes historiques célèbres pour les intégrer à leurs récits loufoques.
La parodie est également de mise, avec des clins d’œil appuyés au septième art. Comment ne pas voir une caricature de Liz Taylor et Richard Burton dans le couple Cléopâtre/César de l’album Astérix et Cléopâtre ? Ou ne pas penser aux Monty Python lorsque le druide Amnésix se balade en hurlant « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » dans Astérix chez les Bretons ? La bande dessinée devient un vaste terrain de jeu référentiel, pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Les secrets de création d’un mythe
Mais comment expliquer un tel succès et une telle longévité ? La recette semble simple mais elle est en réalité le fruit d’un travail acharné et d’une complicité sans faille entre le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo. Les deux compères ont donné naissance à un univers cohérent, riche en personnages attachants et hauts en couleur.
Selon une source proche de l’éditeur, le processus créatif était millimétré. Goscinny pouvait réécrire jusqu’à 20 fois une page pour trouver la formule parfaite tandis qu’Uderzo s’évertuait à retranscrire graphiquement cet humour si particulier, à coups de mimiques expressives et de postures loufoques. Un travail de titan qui a porté ses fruits, les ventes astronomiques et l’aura internationale de la série en attestent.
L’héritage d’Astérix et Obélix
65 ans après la naissance d’Astérix dans les pages de Pilote, le petit guerrier moustachu n’a pas pris une ride. Ses répliques font toujours mouche, ses aventures continuent de séduire les lecteurs et le village gaulois reste indétrônable au panthéon de la bande dessinée. Un héritage inestimable pour la culture populaire française.
Alors pour les 65 ans de cette série culte, n’hésitez pas à ressortir vos albums jaunis, à vous replonger dans les aventures de nos irréductibles Gaulois et à vous délecter de ces répliques qui ont traversé les âges. Comme dirait Obélix, « c’est pô juste » de passer à côté d’un tel monument !