Le calme avant la tempête. Quelques heures avant le choc entre Peñarol et Botafogo en demi-finale aller de Copa Libertadores, c’est le chaos qui a régné sur une plage de Rio de Janeiro. D’après les autorités locales, plus de 200 supporters du club uruguayen ont été interpellés mercredi après s’être violemment affrontés avec la police brésilienne.
Une “confusion généralisée” sur la plage de Recreio
C’est le gouverneur de Rio en personne, Claudio Castro, qui a donné l’ordre à la police “d’interpeller, amener au commissariat puis escorter en dehors de Rio” les fauteurs de trouble, accusés d’avoir provoqué une “confusion généralisée”. Les faits se sont déroulés sur la plage de Recreio, dans l’ouest de la mégalopole brésilienne.
Selon un communiqué de la police militaire, les supporters de Peñarol se seraient livrés à une véritable série “d’actes de vandalisme”, dégradant des commerces et des véhicules aux alentours. Un pistolet a même été saisi lors de l’intervention des forces de l’ordre.
Motos et bus incendiés, jets de projectiles
Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre plusieurs incendies de véhicules. Des images diffusées par la chaîne Globonews ont montré des motos et un bus en proie aux flammes. D’autres séquences ont capturé des supporters lançant des projectiles en direction de la police tout en se protégeant avec des sièges en plastique sur le sable.
Après de longues minutes de confusion, les individus interpellés ont été rassemblés et contraints d’attendre assis au sol sur la promenade, avant d’être conduits un par un, menottés, dans les locaux de la police.
Peñarol, un club historique de la Copa Libertadores
Peñarol fait partie des clubs les plus titrés en Copa Libertadores, la Ligue des Champions sud-américaine, avec 5 sacres (1960, 1961, 1966, 1982, 1987). Son adversaire Botafogo, actuel leader du championnat brésilien, vise quant à lui un premier titre dans cette compétition.
Le club de Rio appartient au groupe de l’homme d’affaires américain John Textor, également propriétaire de l’Olympique Lyonnais. L’autre affiche des demi-finales opposera les Argentins de River Plate à un autre club brésilien, l’Atlético Mineiro, vainqueur 3-0 à l’aller.
Ces nouveaux débordements de supporters viennent ternir l’image du football sud-américain, régulièrement entachée par des violences à l’intérieur et aux abords des stades. Les autorités brésiliennes veulent se montrer fermes pour éviter tout incident majeur lors des prochaines rencontres à enjeu sur leur sol.
