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20 Morts Dans Une Frappe Israélienne Au Nord De Beyrouth

Une frappe israélienne fait 20 morts, dont des enfants, dans une localité chiite au nord de Beyrouth. Le bilan s'alourdit alors qu'Israël intensifie ses attaques au Liban, visant les bastions du Hezbollah. Jusqu'où ira cette escalade meurtrière ?

C’est un dimanche noir qui endeuille le Liban. Selon le ministère de la Santé, au moins 20 personnes, parmi lesquelles trois enfants, ont perdu la vie lors d’un raid aérien israélien qui a frappé Aalmat, une localité à majorité chiite située dans une région principalement chrétienne au nord de la capitale Beyrouth. Six blessés sont également à déplorer, tandis que les secouristes s’activent dans les décombres à la recherche d’éventuels survivants.

Mais le bilan ne s’arrête pas là. D’après l’Agence nationale d’information libanaise (Ani), une maison du quartier d’al-Lakkis à Baalbeck, principale ville de l’est du pays, a elle aussi été visée par les frappes israéliennes qui se sont intensifiées durant la nuit et la matinée de dimanche, ciblant villages et localités du sud et de l’est du Liban, bastions du mouvement Hezbollah contre lequel Israël est en guerre.

Le Hezbollah paye un lourd tribut

Et le mouvement chiite libanais paie un lourd tribut dans cette escalade meurtrière. Selon le ministère de la Santé, trois secouristes du Comité islamique de la Santé, affilié au Hezbollah, ont péri dans un raid israélien visant leur centre à Adloun, localité côtière du sud du pays. La veille déjà, les frappes avaient coûté la vie à au moins 20 personnes dans l’est et 13 dans le sud, dont sept secouristes du Hezbollah et de son allié Amal.

Depuis le 8 octobre, au lendemain du début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah a intensifié ses tirs de roquettes sur le territoire israélien en soutien au mouvement islamiste palestinien. Une démonstration de force qui n’est pas restée sans réponse côté israélien.

Israël intensifie ses raids et lance une offensive terrestre

Depuis le 23 septembre, l’aviation israélienne pilonne intensément le Liban. Et le 30 septembre, Tsahal a lancé une offensive terrestre dans le sud du pays, avec un objectif clair selon des sources militaires : neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières pour permettre à quelque 60 000 Israéliens du nord, déplacés par les tirs du mouvement chiite, de regagner leurs foyers.

Une stratégie qui n’épargne pas les populations civiles. Selon des médias libanais, l’armée israélienne a visé à plusieurs reprises des immeubles résidentiels abritant parfois des personnes liées au Hezbollah. Un acharnement qui se traduit par un bilan effroyable : depuis le 23 septembre, le conflit a fait plus de 2 700 morts au Liban, en grande majorité des civils d’après le ministère libanais de la Santé.

La communauté internationale appelle à la retenue

Face à cette escalade meurtrière, la communauté internationale multiplie les appels à la désescalade. L’ONU, l’Union européenne et plusieurs capitales occidentales ont exhorté Israël et le Hezbollah à la plus grande retenue pour épargner les populations civiles et éviter un embrasement régional.

Mais sur le terrain, la logique de guerre semble l’emporter. Malgré le bilan humain très lourd, aucune des parties ne donne de signe de vouloir relâcher la pression. Bien au contraire, chaque camp promet de frapper encore plus fort en cas de nouvelle attaque adverse.

Un engrenage dangereux qui fait craindre le pire pour le Liban, pays déjà fragilisé par des crises à répétition. Pris en étau entre un Hezbollah déterminé à en découdre avec Israël et un État hébreu résolu à rayer la menace à sa frontière nord, les civils libanais se retrouvent une nouvelle fois en première ligne. Otages d’un conflit qui les dépasse et qui risque de les entraîner dans l’abîme.

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