Imaginez un pays où la quête de liberté se heurte à une répression impitoyable, où chaque voix dissidente risque la prison ou pire. En Iran, ce scénario est une réalité quotidienne. Pourtant, un élan international se dessine : 159 députés français, réunis sous la bannière du Comité parlementaire pour un Iran démocratique, ont récemment pris position pour soutenir une alternative démocratique en Iran. Leur message est clair : il est temps de briser le silence face aux violations des droits humains et d’appuyer un avenir sans oppression.
Un Appel Transpartisan pour la Démocratie
Ce mouvement, porté par des élus de divers horizons politiques, transcende les clivages traditionnels. Républicains, socialistes, écologistes et centristes se sont unis pour dénoncer les abus du régime iranien. Leur déclaration, rendue publique récemment, souligne l’urgence d’agir face à un régime qui, selon eux, muselle toute aspiration à la liberté. Cette initiative ne se contente pas de condamner ; elle propose une vision : un Iran débarrassé des chaînes de l’autocratie, qu’elle soit monarchique ou théocratique.
Nous ne pouvons rester les bras croisés face à un régime qui étouffe la démocratie.
Christine Arrighi, députée écologiste
Cet engagement transpartisan reflète une volonté de dépasser les divergences idéologiques pour défendre des valeurs universelles. Les élus appellent à un Iran où ni les mollahs ni un retour à la monarchie ne dicteraient l’avenir, mais où le peuple aurait le pouvoir de choisir son destin.
Le Rôle du Comité pour un Iran Démocratique
Fondé en 2008, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) réunit des élus français de tous bords pour sensibiliser à la situation en Iran. Ce groupe s’efforce de promouvoir les droits humains et de plaider pour un changement de régime. Leur soutien affiché à l’Organisation des Moudjahidines du peuple (MEK), un mouvement d’opposition en exil, montre leur volonté d’appuyer des forces concrètes prônant une alternative démocratique. Le CPID ne se limite pas à des déclarations : il organise des actions visibles, comme des rassemblements devant l’Assemblée nationale, pour alerter l’opinion publique.
Leur message met en lumière une réalité alarmante : en Iran, les opposants politiques, les défenseurs des droits humains et les femmes militant pour leurs libertés risquent l’emprisonnement, la torture, voire la mort. Cette répression, qualifiée de « sévère » par les élus, touche tous ceux qui osent défier le régime.
Les Visages de la Répression
À quelques mètres des élus, une exposition poignante mettait des visages sur les victimes de la répression. Une centaine de portraits de citoyens iraniens exécutés par le régime étaient exposés, rappelant l’ampleur de la violence d’État. Parmi eux, des noms comme Nika Shakarami, une adolescente de 17 ans tuée lors des soulèvements de 2022, ou Saeed Rezaei, exécuté en 2019, incarnent le sacrifice de ceux qui ont osé rêver de liberté.
Ces portraits ne sont pas de simples images. Ils racontent des histoires de courage, de résistance et de tragédie, figées dans le temps par la brutalité d’un régime.
Cette initiative, portée par le Comité de soutien aux droits de l’homme en Iran, vise à sensibiliser le public français aux exécutions massives. Selon l’ONG Iran Human Rights, 617 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l’année 2025, un chiffre qui donne le vertige. Les accusations varient, mais beaucoup sont liées à des activités d’opposition ou à des manifestations pacifiques.
Témoignages de Résistance
Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Shokoufeh, une ancienne détenue iranienne aujourd’hui réfugiée en France, résonne avec force. Devant les portraits des victimes, elle affirme son refus de se taire :
On ne doit pas fermer les yeux. Je n’ai pas peur de ce régime.
Shokoufeh, ancienne détenue et réfugiée
Son témoignage illustre une résilience partagée par des milliers d’Iraniens. Shokoufeh rêve d’une république laïque, débarrassée des exécutions et des injustices. Son histoire, comme celle des portraits exposés, rappelle que la lutte pour la liberté en Iran est portée par des individus ordinaires, prêts à tout risquer pour un avenir meilleur.
Un Combat pour la Liberté des Femmes
Les femmes iraniennes sont en première ligne de cette résistance. Depuis les soulèvements de 2022, déclenchés par la mort de Mahsa Amini, elles défient le régime au péril de leur vie. Leur combat pour l’égalité et la liberté inspire les élus français, qui soulignent l’urgence de soutenir ces militantes. La répression qu’elles subissent – arrestations, tortures, exécutions – est un symbole de l’intolérance du régime face à toute forme de dissidence.
Pourtant, leur courage ne faiblit pas. Les manifestations, bien que brutalement réprimées, continuent d’éclater, portées par une jeunesse qui refuse de plier. Les élus français, en soutenant publiquement cette cause, envoient un message clair : le combat des femmes iraniennes est aussi celui de la communauté internationale.
Pourquoi cet Engagement Français ?
La mobilisation des 159 députés s’inscrit dans une tradition française de défense des droits humains. La France, avec son histoire de révolutions et de luttes pour la liberté, se positionne comme un acteur clé dans ce débat. En s’associant à des mouvements comme le MEK, les élus français espèrent amplifier la voix des opprimés et encourager un changement systémique en Iran.
Cet engagement n’est pas sans défis. Le régime iranien, bien ancré, dispose de moyens considérables pour réprimer toute opposition. Pourtant, les élus français insistent : l’inaction n’est pas une option. Leur appel à une démocratie laïque vise à inspirer d’autres nations à rejoindre ce mouvement.
Les Chiffres qui Révèlent l’Urgence
Les statistiques dressent un tableau sombre de la situation en Iran. Voici les faits marquants :
- 617 exécutions rapportées en 2025 par Iran Human Rights.
- Des milliers de prisonniers politiques détenus dans des conditions inhumaines.
- Une répression ciblée contre les femmes et les jeunes activistes.
- Des soulèvements populaires réprimés dans le sang depuis 2019.
Ces chiffres ne sont pas de simples données : ils représentent des vies brisées, des familles déchirées et un peuple en quête de justice. Ils soulignent l’urgence d’une mobilisation internationale.
Un Message d’Espoir
En dépit de la brutalité du régime, l’espoir persiste. Les portraits exposés, les témoignages comme celui de Shokoufeh et l’engagement des élus français montrent que la lutte pour un Iran démocratique est bien vivante. Chaque voix qui s’élève, chaque action de sensibilisation, rapproche cet objectif.
Les 159 députés ne se contentent pas de dénoncer ; ils appellent à une action collective. Leur soutien au MEK et à d’autres mouvements d’opposition montre qu’une alternative est possible. Comme l’a déclaré un membre du comité, l’objectif est clair : « Une république démocratique, laïque, sans exécutions. »
La lutte pour la liberté en Iran n’est pas seulement un combat local. C’est une cause universelle qui appelle à la solidarité de tous.
En conclusion, l’initiative des 159 députés français marque une étape importante dans la sensibilisation à la situation en Iran. Leur appel à une alternative démocratique, soutenu par des actions concrètes et des témoignages poignants, envoie un message d’espoir. La route vers un Iran libre est longue, mais chaque pas compte. Et si ce mouvement inspirait d’autres nations à agir ?