Stupeur et incompréhension, ce jeudi soir, pour les 1200 passagers du TGV 8931 reliant Paris à Nantes. Alors que le train filait à vive allure, une odeur forte et incommodante s’est soudainement répandue dans une des voitures, provenant des toilettes. Plusieurs voyageurs ont rapidement été pris de symptômes d’irritation, poussant la SNCF à stopper le convoi en urgence en gare de Sablé-sur-Sarthe, dans la Sarthe, et à procéder à l’évacuation de l’ensemble des passagers. Une scène digne d’un film catastrophe.
Panique à bord et évacuation précipitée
Il est un peu plus de 21h lorsque l’alerte est donnée. Plusieurs passagers de la voiture 18 signalent un fort désagrément, certains parlant même d’un “gaz dans les toilettes”. Rapidement, l’angoisse gagne le wagon et des voyageurs commencent à ressentir des irritations. Face à la panique grandissante et à la multiplication des symptômes, le conducteur du TGV est contraint de marquer un arrêt d’urgence à Sablé-sur-Sarthe.
C’est le branle-bas de combat sur le quai. Les 1200 passagers, dont de nombreuses familles, sont évacués dans la précipitation, laissant derrière eux bagages et effets personnels. Les pompiers et gendarmes, dépêchés sur place, mettent en place un périmètre de sécurité autour du train et prennent en charge la dizaine de personnes incommodées, qui présentent des signes d’irritation.
Une nuit en gare improvisée
Désorientés, les voyageurs sont rassemblés dans un gymnase adjacent à la gare, transformé en centre d’accueil provisoire. Pendant que la Croix-Rouge distribue eau et couvertures, les questions et suppositions vont bon train. Qu’est-il arrivé dans cette voiture ? D’où venait cette odeur si incommodante ? S’agissait-il d’un acte malveillant ?
On était tranquillement installés et d’un coup, ça a commencé à sentir très fort depuis les toilettes. Certains se plaignaient de picotements aux yeux, d’autres toussaient. C’était la panique, on ne comprenait pas ce qui se passait !
témoigne Héloïse, une passagère encore sous le choc
La SNCF et les autorités tentent de rassurer, indiquant que des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de l’incident. Mais alors que la nuit avance, l’incertitude demeure et les rumeurs enflent. Les voyageurs épuisés espèrent des réponses rapides et une solution pour reprendre leur voyage au plus vite.
Une enquête ouverte, le trafic perturbé
Au petit matin, le mystère reste entier. Si la SNCF assure que toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité des voyageurs et du personnel, elle ne fournit pas plus de détails sur les causes de cet incident insolite. La rame a été isolée et passée au crible par les experts, sans que rien de suspect n’ait été décelé jusqu’à présent.
Cet événement inattendu n’est pas sans conséquence sur le trafic ferroviaire. Plusieurs TGV ont dû être détournés ou retardés le temps de l’intervention des secours et des premières constatations. La SNCF s’efforce de rétablir progressivement la circulation, avec des retards et perturbations à prévoir sur cet axe très fréquenté.
Pour les passagers du “TGV de l’angoisse”, comme certains l’ont déjà surnommé, cette mésaventure laissera à coup sûr un souvenir impérissable. Et nourrira sans doute quelques inquiétudes la prochaine fois qu’il faudra emprunter un train pour partir en week-end ou en vacances. En attendant, tous espèrent que la lumière sera rapidement faite sur ce curieux incident qui a transformé un banal trajet en une nuit cauchemardesque.
