Le monde du journalisme est en deuil. Selon un décompte alarmant publié par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), pas moins de 104 reporters ont perdu la vie en 2024 dans l’exercice de leur métier. Un chiffre qui fait froid dans le dos et qui place cette année parmi les plus sombres pour la profession.
Gaza, l’enfer des journalistes
Plus de la moitié des victimes, soit 55 journalistes palestiniens, ont été fauchées à Gaza. Depuis le début de la guerre en octobre 2023, ce sont au moins 138 professionnels des médias qui y ont laissé leur vie. Des chiffres qui font de ce territoire « l’un des plus dangereux de l’histoire du journalisme moderne », alerte la FIJ, le plaçant juste derrière l’Irak, les Philippines et le Mexique en termes de létalité pour les reporters.
D’après une source proche de la Fédération, beaucoup de journalistes à Gaza sont délibérément pris pour cible, même si certains se retrouvent aussi au mauvais endroit au mauvais moment, victimes collatérales des combats.
L’Asie-Pacifique, deuxième zone à risque
Après le Moyen-Orient, c’est l’Asie-Pacifique qui s’avère la plus meurtrière pour les journalistes. Pas moins de 20 d’entre eux y ont été tués en 2024, dont 6 assassinats au Pakistan, 5 au Bangladesh et 3 en Inde. Une situation préoccupante qui témoigne des dangers encourus par ceux qui osent informer dans ces pays.
L’Ukraine, un conflit toujours meurtrier
En Europe, c’est le conflit ukrainien qui continue de faire des victimes dans les rangs des reporters. Si leur nombre est en baisse par rapport aux années précédentes, avec 4 tués en 2024 contre 13 en 2022 et 4 en 2023, chaque mort reste un drame et un coup porté à la liberté d’informer.
La Chine, plus grande prison pour journalistes
Outre les victimes fatales, la FIJ dénonce également le nombre croissant de journalistes jetés derrière les barreaux. Ils étaient 520 en 2024, contre 427 en 2023 et 375 en 2022. Un triste record détenu par la Chine et Hong Kong, avec 135 professionnels des médias actuellement incarcérés. La liberté de la presse y est plus que jamais menacée.
Un appel à l’action internationale
Face à ce constat alarmant, la FIJ exhorte les Nations Unies à se saisir du problème. Elle plaide pour l’adoption d’une convention contraignante sur la sécurité des journalistes, seule réponse à la hauteur des enjeux selon son secrétaire général Anthony Bellanger.
Avec ces tristes chiffres, la réponse doit être internationale et pilotée par l’ONU.
Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ
Alors que l’ONG Reporters sans frontières doit publier ses propres statistiques dans les jours à venir, l’heure est plus que jamais à la mobilisation pour protéger celles et ceux qui risquent leur vie pour nous informer. Car sans journalistes pour témoigner de la marche du monde, c’est la démocratie toute entière qui se retrouve menacée.
Outre les victimes fatales, la FIJ dénonce également le nombre croissant de journalistes jetés derrière les barreaux. Ils étaient 520 en 2024, contre 427 en 2023 et 375 en 2022. Un triste record détenu par la Chine et Hong Kong, avec 135 professionnels des médias actuellement incarcérés. La liberté de la presse y est plus que jamais menacée.
Un appel à l’action internationale
Face à ce constat alarmant, la FIJ exhorte les Nations Unies à se saisir du problème. Elle plaide pour l’adoption d’une convention contraignante sur la sécurité des journalistes, seule réponse à la hauteur des enjeux selon son secrétaire général Anthony Bellanger.
Avec ces tristes chiffres, la réponse doit être internationale et pilotée par l’ONU.
Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ
Alors que l’ONG Reporters sans frontières doit publier ses propres statistiques dans les jours à venir, l’heure est plus que jamais à la mobilisation pour protéger celles et ceux qui risquent leur vie pour nous informer. Car sans journalistes pour témoigner de la marche du monde, c’est la démocratie toute entière qui se retrouve menacée.